→ Statut : Célibataire, complètement volage ! → Parchemins : 15 → Où es-tu : Entre Mars et le Soleil, peut-être du côté Sud de Vénus. → Que fais-tu : Je m'amuse, joue avec tes nerfs. Ou alors, je fais de la musique, ou de la boxe. Ou du feu. → Mood : Joueuse. → Ancêtre : Yvain le chevalier au Lion. → Pouvoir : Pyrokinésie.
Sujet: PHÉNIX △ she never gives up Ven 20 Avr - 16:51
Phénix Hunter-Nemesis Alcatraz
17 ans . 31 Décembre à Eulgur . Célibataire . Lycéenne de première . Anglaise . Ft Lyndsy Fonseca
Car il faut un début à tout...
△ Rien n’est jamais vraiment fini. Même quand, de l’incendie, il ne reste plus que quelques braises, rien n’est fini. La nature humaine vous dira toujours de tourner le dos, de laisser tomber. Mais ne faites jamais cette erreur. Pourquoi donc ? Car il suffit d’un souffle pour de braises, tout reparte vers flammes. De flammes, tout redevienne incendie. Un simple souffle pour que le feu galope à nouveau, ardent, brûlant, à la recherche de quelque chose à consumer. Et ce quelque chose, ce sont les obstacles qui vous font face, tels les murs. Mais le feu se dresse, le feu grimpe et ses teintes roussies ont vite fait de lécher les parois pour faire s’écrouler une à une ces difficultés. Ce feu, c’est celui de la détermination, de l’envie, de la rage que l’on peut avoir à accomplir quelque chose. A vous de le modeler, de le diriger. Ne vous laissez par contre jamais submerger, car remonter à la surface semblerait bien improbable. Contrôlez votre vie, vos passions, vos envies. Maîtrisez ce qui vous entoure, ce qui vous gêne. Faites des erreurs, beaucoup. Dévorez les dangers, ravivez la flamme. Soyez le maître de votre destin, et le capitaine de votre âme.
Je pense donc je suis...
La fille au Lion. La fille farouche. Oui, c’est ce que je suis. On dit de moi que je suis farouche, indomptable, imprévisible, insaisissable. Je suis comme le feu, comme la flamme. Mais je suis tellement plus… Je pense qu’il n’y aura jamais assez de mots pour me décrire entièrement. Certains ne doivent même pas exister. Certaines personnes s’amusent à dire que je suis un peu folle. Pourquoi ? Car je suis certainement la pire des têtes brûlées d’Eulgur, grande bagarreuse et adepte des expériences nouvelles, que j’aime beaucoup m’attirer des ennuis, comme j’aime les attirer pour les autres. Notez mon côté pénible qui ressort. Mais les ennuis, pour les trouver, il faut bien chercher un minimum non ? En effet, c’est pourquoi on dit que je suis très curieuse, une vraie fouineuse, j’observe tout ce qui me passe sous les yeux, et fait une analyse complète de ce qui m’entoure. Et puis, croyez le où non, dès que je tiens quelque chose, je ne le lâche pas ! Je suis vraiment très têtue, et je n’hésiterais pas à utiliser une logique pousser pour vous faire abandonner. Que de points négatifs me direz-vous… Hé bien non. Il s’avère qu’une partie bien cachée de moi existe. Cette fille-là, on dit d’elle qu’elle est altruiste, protectrice et souriante. Et cette jeune femme c’est bien moi. Mais tout ce que j’ai pu vous citer, c’est encore gentillet à côté de ma partie vraiment sombre… Allez, arrêtez de vous cacher, on a tous nos démons. Commençons par les plus… Légers ? Oui. Je suis une trèèèès mauvaise perdante ! Ainsi, n’essayez pas de tricher sans quoi, vous vous attirerez mes foudres. Puis, je suis trèèès joueuse, dans tous les domaines ! Mais quand je gagne, seulement. Dans le même registre, je déteste avoir tord. J’ai toujours raison de toute façon, dans 99% des cas. Le dernier pourcent, c’est pour vous laisser un peu d’espoir. En parlant d’espoir, je suis assez cynique aussi… Bref, poursuivons. Je suis quelqu’un de colérique, et de très impulsive, donc évitez de me chercher des noises si vous voulez garder toutes vos dents. Je suis insolente, à tendance je m’en foutiste, j’ai du répondant et je suis franche. Et toc. Donc, avis à vous, restez bien loin au chaud, si c’est pour m’embêter. Oui, je prends toujours tout calmement d’abord, j’essaye de rire… Mais au bout d’un moment… C’est le côté Yvain le Chevalier au Lion qui ressort. En parlant de chevaliers et tout, je suis comme mon père, très courageuse. Enfin… Plutôt téméraire, vu les situations dans lesquelles j’arrive à me mettre parfois. Je suis comme mon ancêtre pour son Roi, extrêmement loyale… Bien que vraiment rancunière. Mais ça, c’est autre chose. Bref… Vous êtes sûrs de vouloir me connaître ? Allez, soyez pas timide ! De toute façon, vous ne pouvez pas passer à côté de la plus fêtarde, la plus rebelle, déstabilisante et volage des pyromanes ! Approchez-vous, je ne mords pas ! Je brûle.
Connaissez-vous les légendes Arthurienne ? Si oui, croyez-vous en la légende ? Tu sais, quand ta grand-mère se tue à te répéter depuis que tu es gosse que tu es une descendante d'Yvain, tu as deux manières de réagir. La première, c'est de demander à tes parents de faire interner ta grand-mère. La deuxième consiste à y croire dur comme fer, pour te rendre compte quelques années plus tard qu'en fait, elle a toujours eu raison. La magie coule dans mes veines, je suis obligé d’y croire.
Que pensez-vous de la ville d'Eulgur ? C'est sympathique. Au début, on se demande si ce n'est pas juste un trou pommé de plus. Et puis, tu finis par t'y attacher, à tes amis, tes habitudes... Tu l'aime vraiment, ta ville natale. Mais n'y a-t-il pas quelque chose ailleurs ? Quelque chose de farouche, de sauvage ? Quelque chose qui te ressemble vraiment...
A quel club appartenez-vous ou quel est votre métier actuellement ? Je pratique la boxe depuis maintenant sept ans. C'est une passion, un moyen de me défouler. Au début, on me voyait plutôt pompon girl par chez moi. J'ai tout de suite refusé, car entre nous, se pavaner dans un uniforme pour prouver que vous savez faire trois sauts périlleux, c'est pitoyable.
Qu'aimez-vous faire le plus en dehors de votre travail/vos études ? Tellement de choses. Ce serait trop dur de tout vous annoncer comme ça. Mais, je pense pouvoir me débrouiller. Je ne vis que pour le sport. Courir, toujours courir, toujours un peu plus vite, un peu plus longtemps. Et ce, qu'il pleuve, vente ou neige. Je ne peux pas rester enfermée, impossible. La seule raison pour laquelle je pourrais rester chez moi plusieurs jours à la suite, c'est bien la musique. J'aime, j'adore, je vis aussi pour la musique. Jouant guitare et piano depuis toute petite, j'ai appris en autodidacte. J'aime chanter et jouer. Outre la musique et le roller, on dit de moi que je suis fascinée par les sports de combat. Ce qui est, soit dit en passant totalement vrai. Boxe, judo, karaté... Maintenant, je me spécialise dans le Free-fight. Et je suis d'ailleurs, championne dans ma catégorie. Après tout, il suffit de travailler un peu pour obtenir ce que l'on veut. Pour vous donner une idée, je peux vous passer mon emploi du temps de mes soirées. Lundi : Guitare, Mardi - Free-Fight, Mercredi - Guitare, Jeudi - Free-fight, Vendredi - Roller, Samedi - Guitare, Dimanche - Balade en Rollers ou footing. Je pense que c’est suffisant, une activité d'intérieur, l'autre d'extérieur.
Vous êtes plutôt escrime ou football américain ? Héé ! Mais je ne peux vraiment pas choisir là ! Impossible, totalement impossible. J'adore les deux, et je n'arriverai certainement jamais à choisir. J'aime bien trop les deux pour qu'on m'ordonne de faire un tel choix. Mais, en y réfléchissant un peu plus profondément… La seconde option l’emporte. J’aime beaucoup les sports de contact, et j’ai du mal avec les longues épées et autres fleurets, préférant de loin les petits poignards discrets et légers.
Vous préférez les armes à feu ou armes blanches ? Les deux sont bien efficaces, mais il ne faut pas se voiler la face, la seule qui ne vous fera jamais défaut, c'est la lame.
Vous êtes plutôt un digne chevalier ou un chevalier félon ? Quelle question ! Digne bien sûr !
Mon passé, Mon futur font partie de moi
PART I : I said "I am only human" △ Je respirais. À pleins poumons, j'absorbais l'air. J'étais à l'extérieur, et pourtant, j'avais l'impression d'étouffer. Il ne faisait pas chaud, il ne faisait pas froid en ce printemps. C'était même agréable, cette douce caresse, cette brise légèrement fraîche. Mais malgré les rayons de soleil qui filtraient quelques gouttes d'eau sur l'herbe, malgré un tel paysage, cet enivrant parfum d'herbe coupée, rien n'allait. Car nous n'étions pas dehors pour de bonnes raisons. Malheureusement... Je serrais les dents, mes poings se refermaient sur les pans de ma robe. J'avais mal au cœur, mal à la tête. J'avais le vertige, je ne me sentais vraiment pas bien. Et j'étais pâle, si pâle... Ma mère se tenait à ma gauche, tout aussi sombrement vêtue, un mouchoir à la main. Je relevais péniblement la tête, essayant de paraître forte. J'étais forte. On me demandait d'être forte. Les larmes ne franchiraient pas la barrière de mes yeux, je m'y refusais. Le buste droit, perchée sans trop d'équilibre sur mes deux jambes, j'attendais, savourais le silence qui pesait sur l'assemblée. A quatorze ans seulement, on me demandait de porter sur mes épaules un poids bien lourd. On me demandait d'affronter un des pires combats que la vie peut vous imposer. On me demandait d'accepter le décès d'un proche.
On appelait au micro la famille, la fille d'abord. Et la fille, ce n'était personne d'autre que moi. Où était donc le fils ? En Angleterre. Je respirais une nouvelle fois pleinement, le temps de reprendre mes esprits, et je m'approchais avec aplomb du cercueil de bois verni. Je me tenais devant, droite, face aux différentes personnes. Des hauts gradés, de la famille, des amis et des voisins. Je posais une main sur le tissu qui recouvrait le cercueil. Le drapeau des États-Unis. Je caressais l'étoffe, mes doigts glissants sur les bandes rouges et blanches. Comment ne pas pleurer ? Comment ne pas craquer ? Aucune idée. Je savais juste que je ne devais pas. Je savais juste que je pouvais résister, car je m'appelais Alcatraz.
Je restais sérieuse, me redressais un peu, et de mes yeux d'azur, je balayais la foule. Je déglutissais péniblement. C'était dur d'affronter tant de personnes d'un coup. Je reniflais légèrement, le temps de me concentrer. Ma voix était légèrement enraillée, mais un discret raclement de gorge suffisait pour lui faire retrouver une douce mélodie habituelle. Nouvelle inspiration, et c'était parti. « Je n'ai pas préparé de discours. De toute façon, qu'est-ce que j'aurais pu préparer ? Pourquoi ne l'ai-je pas fait ? C'est bien simple. Tout cela n'était pas prévu. On savait tous que ça pouvait arriver, on s'y était préparé. Mais comme à chaque fois, ce n'était pas prévu. On ne choisit pas le jour de sa naissance, comme on ne choisit pas le jour de sa mort. » Ma voix se brisait, je baissais quasi immédiatement les yeux. C'est que ça faisait mal de devoir tenir un tel discours. Exposer de telles idées, laisser aller de tels mots. Mais il le fallait. Il le fallait. Comme il ne fallait pas que je craque... Je serrais un peu plus les poings, relevais la tête pour à nouveau, affronter tous les regards qui se voulaient braqués sur moi. « Mon père, Ezio Alpha Alcatraz n'a pas choisi non plus. Il n'a pas choisi que son avion d'assaut ait un problème. Il n'a pas choisi d'être attaqué par les forces antiaériennes au sol. Il n'a pas choisi entre sauter ou non. Et pourtant, malgré tous ces choix qui lui ont été enlevés, il s'est battu jusqu'à la fin, au sol. Il a lutté contre tout pour revenir. Il a échoué. Il est tombé, définitivement. Mais avant tout ça, il avait fait un choix immense. Celui de faire partie de l'US Marine Corps. Et c'est ce choix qui a fondé sa vie. Pourtant, il n'était parti de rien. Voyez jusqu'où il en est arrivé. » Une légère pause, le temps de retrouver mes mots. Mots qui se faisaient rares et amers. « Ce que je veux dire par là, c'est que ce n'est pas ce qu'est l'homme à la base qui fait sa vie. Mais bien les choix qu'il fait pour y progresser. Certains hommes naissent petits, et deviennent grands sans même chercher à le devenir. Et ce sont eux, les héros. »
J'inspirais à nouveau profondément, et me mordant nerveusement l'intérieur de la joue, je regardais les gens. Pourquoi ne parlaient-ils pas ? Un homme sortit du rang, et s'approcha de moi. C'était Bucky. Enfin, tout le monde l'appelait Bucky au camp. La cérémonie n'était pas sensée se dérouler comme cela, et alors ? On ne pouvait rien prévoir, rien. L'homme s'approcha, la béquille sous le bras gauche, et se planta devant moi. Il tira quelque chose de sa poche. Un béret. Il le déplia, et m'en coiffa. Je restais légèrement surprise, les yeux bordés de larmes qui à tout instant, menaçaient de tomber. Il se recula, et retourna dans les rangs. Je me décalais d'un quart, faisant à nouveau face à l'assemblée. C'était silencieux, tellement silencieux. Soudainement, un vieil homme, certainement un doyen porta sa main à sa tempe. Les autres suivirent l'exemple. Je ne savais pas, plus comment réagir. Le béret, le salut militaire. J'étais à deux doigts de craquer, d'exploser. La douleur de propageait, et je brûlais d'envie de me laisser tomber sur le cercueil. Mais non. Une ultime fois, je me redressais. Une ultime fois, j'affrontais leurs regards fatigués. Une nouvelle fois, je me devais d'être fière. Et tout ça parce que je m'appelais Alcatraz.
PART II : Because you live, because you breathe, because you make me believe in myself when nobody else can help.« Je reviens vers dix-huit heures, j'espère que tu auras fini tes boîtes d'ici là ! » Bien sûr que j'aurais fini. Bref, j'hochais rapidement la tête, et elle disparaissait comme un courant d'air. La maison était presque vide maintenant. Ca allait me faire bizarre de tout quitter comme ça. Comme si j'avais le choix... Les Etats-Unis vont me manquer, énormément. Et puis, c'était la patrie de mon père... Je soupirais. Mon père. Non, ne plus y penser. Même trois ans plus tard, j'avais l'impression que la plaie était béante. Elle avait du mal, beaucoup de mal à se refermer, et je continuais de saigner quand on en parlait. Bon. Se changer les idées. La chambre, c'était fait. Le salon aussi, la cuisine aussi. Le garage. Il ne restait plus que le garage à ranger... Donc je me rendais à ce dernier. J'ouvrais quand mêmele volet, et passant une main dans mes cheveux, je constatais ce qu'il y avait à empaqueter. Quelques outils, l'établi et de vieux cartons qui restaient perchés en hauteurs. Par sens pratique, je commençais par ces derniers, ce serait ça de moins à faire. J'en attrapais un, puis deux. Voilà, plus qu'un. Je me dressais sur la pointe des pieds, et attrapais du bout des doigts le dernier. Sauf que je ne m'attendais pas à ce qu'il soit si lourd, et c'était contre toute attente qu'il me glissa des mains et se renversa au-dessus de ma tête, basculant en arrière. Je faisais immédiatement volte-face, soupirant profondément.
Une nouvelle pointe au coeur. L'uniforme, le trahit, la tenue de cérémonie, la casquette blanche... Et le béret. Ce fameux béret. Un nouveau soupir, et j'attrapais toutes les affaires pour les balancer dans le carton, ne faisant même pas attention à les plier. C'était le passé, rien d'autre que ce fichu passé qui me suivait à la trace. Le scotch épais pour boucler le carton, l'indélébile pour le répertorier. « Choses inutiles ». Et un carton de plus posé avec négligence dans le camion. Voilà qui était fait. Je rentrais à l'intérieur, constatais une fois de plus que tout était vide. Les deux mains dans les cheveux, un verre d'eau et du porche, j'observais la vie à l'extérieur. La banlieue était relativement animée, en cet été. Une voiture débouchait à la troisième vitesse au coin de la rue, je m'approchais d'un des poteaux qui maintenait le porche, et regardait qui donc arrivait. Une jeep rouge arrivait, et freinait non loin. Lyokha. Il se précipitait vers moi, m'attrapait dans ses bras. Je souriais, ne tentant pas de me soustraire à cette étreinte, bien au contraire. « J'ai cru que j'avais loupé ton départ » Nouveau sourire de ma part « Non, t'inquiète, je ne pars que dans deux heures . Tu sais que tu vas me manquer ? Toi aussi Lyoki, toi aussi tu vas me manquer. » Je le serrais un peu plus contre moi, je ne voulais pas l'abandonner comme ça. Comme si j'avais le choix... « Hum... Viens, on va se promener. Ouais, avec plaisir, j'ai besoin de me changer les idées. »
Ou allions nous ? C'était bien simple. Le seul endroit où je voudrais faire mes adieux ici, aux States, mon paradis sur terre. Le complexe de sports extrêmes. Je descendais de la jeep, comme d'habitude, le skate Park était noir de monde. Quelques sourires, des étreintes qui s'échangeaient, et je m'asseyais sur le bord d'une rampe avec Lyokha. Que c'était bon, ce sentiment de liberté totale. Mais c'était si triste de savoir que ce soir, tout serait fini... J'essayais d'accrocher le plus d'amis possibles, histoire de dire une dernière fois au revoir. Bon sang que ça faisait mal. Quitter le soleil, les parcs, la plage, le roller, la boxe, le skate, les amis, les habitudes, mais surtout le bar où je faisais représentation le samedi soir... Tout ça pour se retrouver dans un pays des plus pluvieux, avec un uniforme gris comme le ciel, des étendues d'herbe verte que vous ne pouvez même pas fouler, et une équipe de cross. Bye bye Miami, bonjour Euglur. Et puis, c'était quoi d'abord cette ville ? D'un, le nom ne me disait rien, deux, c'était loin et à coup sur un trou pommé. J'y étais née, mais on avait vite déménagé de l'autre côté de l'atlantique pour papa. « Arrêtes de faire la tronche, tu retournes plus ou moins à tes origines. Ouais, bien sûr... Et pourquoi tu ne demandes pas à prendre un appartement ici ? Parce que ma chère mère tient à ce que je retourne avec mes ancêtres, dans le trou de bal du monde. Tu devrais être contente, tu vas retrouver de la famille ! C'est vous ma famille. Pas l'autre délabrée mentale qui me sert de grand-mère. » Silence, et une fois de plus, j'avais le dernier mot. Héé ouais, j'étais trop forte pour les joutes verbales... Un simple soupir, et je regardais mes camarades exécuter quelques figures complexes. Je ne voulais pas quitter ça, pas du tout.
Mais faisons une pause voulez-vous... Il n'y a pas quelque chose qui vous tracasse dans cette histoire ? Je suis une descendante d'Yvain, le chevalier au Lion. Je suis pyrokynésiste. Euglur sont mes origines, la terre de mes ancêtres. Pourquoi ne pas y retourner, alors que c'est là-bas que tout a commencé ? Parce que. Je suis bien ici. C'est ma mère qui veut absolument que je bouge. Pourquoi ? Elle prétend que je ne sais pas maîtriser mon pouvoir. C'est faux, tout simplement faux. Je sais que tout est vrai, que ma grand-mère a raison. Mais je ne veux vraiment pas y retourner. Car après tout, c'est plus ou moins ici que je suis née. Enfin bref, après ce court éclaircissement, retournons à nos moutons.
Je laissais ma tête tomber sur son épaule, il refermait un bras autour de moi. « On s'appellera, promis. T'as plutôt intérêt, sinon je rapplique, et je te le fais payer ! » Un sourire fendait mes lèvres, même si je restais profondément perturbée. Et puis, ça m'amènerait quoi d'y retourner, en Angleterre ? Je n'y serais pas plus intelligente. Je n'y serais pas plus belle. Je n'y serais pas plus douée. Bref, trop de réflexions. Mes yeux se portaient sur ma montre, il était l'heure, déjà. « Je dois filer... Déjà ? Le déménagement n'attend pas. » Un regard navré de la part de chacun, et je baissais les yeux. Je n'aimais pas les au-revoirs, encore moins les adieux. Il glissa quelque chose dans la main, je n'y prêtais même pas attention, même si je devinais par sa forme qu'il s'agissait d'un médiator. Toutefois, il m'attrapa dans ses bras, et me serra. Il me serrait fort, trop fort, mon souffle en était coupé. Mais qu'est-ce que j'en avais à faire ? Je ne voulais pas l'abandonner, ça faisait trop mal. Sauf que comme mon père, encore une fois, je n'avais pas le choix.
PART III : This is the part of me that you're never gonna take away from me.L'eau coulait à flots sur ma peau. Elle était glacée, étrangement froide. Mais tellement agréable... J'étais feu, pas eau. Sauf que parfois, je me voyais obligée d'accepter les bienfaits de mon opposé pour survivre. Je fermais le robinet, me séchais furtivement, et enfilais un short de sport et un débardeur. Je devais sortir, courir. Je devais me défouler. Pour la bonne et simple raison qu'il était trois heures de l'après-midi, et que je venais de me réveiller. Pourquoi une heure si tardive ? Patience, patience. Je passais devant le miroir, le temps de m'improviser un chignon, je tenais ma côte, y faisant tout particulièrement attention. Et j'en profitais surtout pour constater les dégâts de la veille. Un début de cocard, l'arcade sourcilière légèrement ouverte, la lèvre coupée. Rien de très discret. Je brûlais d'envie de frapper dans le miroir, mais je ne pouvais pas, ça ne ferait qu'empirer mon cas. Je soupirais, et retournais dans la salle de bain. Un pansement par là, un autre par ici... Oui, ça ferait largement l'affaire. Je descendais les marches quatre à quatre, me précipitant sans rien demander à personne vers la porte d'entrée. Fermée, à clef. Mince... Hum, la cuisine, dans le pot, il n'y avait que là que je pouvais les trouver. Je faisais donc furtivement volte-face, me dirigeant vers la pièce en question.
Personne ? Tant mieux, je restais tout de même sur mes gardes, attrapais les clef, et m'apprêtais à sortir de la cuisine. Ma mère était là, appuyée contre le cadre de la porte. Je baissais immédiatement les yeux, me retournais brusquement. « Je cherchais une bouteille d'eau, pour courir. » Aucun bruit, aucune réponse. J'étais grillée, c'était évident. J'inspirais, me retournais vivement et fonçais par la seconde sortie, esquivant la femme qui me suivait du regard. « Tourne-toi ». Je serrais les mâchoires, hésitant sur le coup. Qu'allait-elle dire encore ? Elle allait me passer un savon, c'était sûr... Mais je devais assumer, je m'étais battue, je devais assumer les conséquences de chaque coup donné, chaque coup rendu. Je fermais les yeux, le temps de me concentrer pour ne pas craquer, et je me retournais, lui dévoilant ainsi non pas le visage de la jeune fille qu'elle avait toujours vu, mais celui d'une adolescente écorchée par ses actes. « Quoi ? »« C'est quoi ça ? »« Quoi ça ? »« Ca. »« De quoi tu parles ? »« Némésis, ne joues pas à ça avec moi. » Némésis. Je détestais ce prénom. Et elle continuait à m'appeler comme ça... Il faudrait que je lui rappelle bien vite... D'ailleurs, pourquoi ne pas en profiter maintenant hein ? En basculant sur ça, ça nous ferait changer de sujet, et ça me sauverait la mise, le temps d'une fraction de minute. « Phénix. »« Quoi ? »« Je m'appelle Phénix. »« Ne changes pas de sujet. »« Tu veux que je réponde à tes questions, réponds aux miennes. Pourquoi tu m'appelles Némésis ? » Un blanc, un instant, et ma mère se racla la gorge, avant de se reprendre. « Parce que. »« Ah oui, j'ai tout compris. »« Phénix est le nom d'un oiseau, Hunter est le prénom d'un garçon... Némésis est un très beau prénom féminin. »« Non, c'est moche. » Ma mère soupirait désespérément. Oui, j'étais pénible. Mais encore une fois, je l'assumais pleinement.
« Tu t'es encore battue ? »« Très perspicace. » Et voilà, on y était. C'était cette scène, ce fameux passage où j'allais me faire massacrer moralement. Elle était loin d'aimer ce que j'étais devenue. Quoi donc ? Une combattante, taillée à l'effigie d'un père qui me manquait énormément. J'étais lui, j'avais toujours été lui. Vouloir se surpasser, toujours, repousser ses limites un peu plus loin. Ne jamais abandonner, ne jamais se démonter face à la difficulté. Après tout, c'était quand même lui qui m'avait donné mes premiers cours de karaté. Aucune réponse. Elle l'avait déjà, ma réponse. Elle savait que je me défendrai jusqu'au bout, qu'elle pouvait me punir à tout bout de champ, ça ne changerait rien. Un gros blanc, le silence... Et puis, de toute façon, maintenant qu'elle m'avait vu... Je m'asseyais sur le rebord de la table et la regardais, simplement. « Némésis, on vient juste d'arriver, deux semaines à peine, et tu t'es déjà battue ! C'est... Inadmissible. J'en ai marre. Plus de cours de combat. » Oui, deux semaines, pendant les vacances d'été. Et dire que les cours commençaient dans un mois tout au plus... Que... QUOI ? Plus de cours de free-fight, boxe ou karaté ? Hé ! Mais c'était quoi cette histoire ! Hors de question ! Non, hors de question ! Je m'étais inscrite dans un des clubs les plus prestigieux, bien que je pratiquais à côté chez moi... Mais... Non ! Elle n'avait tout simplement pas le droit ! « Et de quel droit tu peux m'interdire ça hein ? »« Les filles ne se battent pas. » Aïe, encore quelque chose qui faisait mal. Les filles ne se battaient pas ? Et depuis quand ? Y avait-il une règle contre ça, une loi ? Pas à ma connaissance, et de toute façon, j'allais toujours en travers des règlements et autres obstacles qui gênaient ma liberté. Sauf que ce n'était vraiment pas le genre de remarque à faire... Mais alors, pas du tout. En quoi pouvait-elle me reprocher de vouloir devenir quelqu'un hein ? En rien, et j'allais lui prouver par a plus b que de toute façon, elle ne l'emporterait jamais, mais alors jamais, contre moi. « Les... Les filles ne se battent pas ? Tu te moques de moi, non ? » Son visage restait dur, elle serrait un peu la mâchoire. Elle était tendue, tout autant que moi. Sauf que mon sang ne faisait qu'un tour et que j'avais l'impression qu'à tout instant, j'allais exploser et tout envoyer valser. « C'est sûr, toi, tu ne t'es jamais battue, pour rien. Tu ne peux pas savoir ce que ça veut dire, même pas imaginer ce que ça signifie pour moi. Oui, tu aurais plutôt voulu d'une gamine nian-nian qui passait son temps à jouer aux barbies. Mais ça, ce n'est pas moi tu vois. Pourquoi est-ce que tu ne veux pas comprendre que ça, ce n'est pas moi. Ca ne l'a jamais été, et ça ne le sera jamais. » Elle s'énervait, vraiment, je le sentais. Elle n'était pas bien, puisque, après tout, je ne faisais que lui exposer la vérité. Non, je n'avais jamais été de ces gamines qui rêvaient aux princes charmants, aux carrosses et aux châteaux. Je n'aimais pas les contes de fées, les licornes et les cheveux de Raiponce. J'étais juste différente, et ça, elle avait vraiment du mal à se le rentrer dans le crâne. Pourquoi ne voulait-elle donc pas m'accepter ainsi ? Les sports que je pratiquais étaient trop dangereux d'après elle. Et alors ? Qu’est-ce que ça pouvait lui faire tant que je revenais en un morceau ?
« Je n'ai jamais dit ça ! Et arrêtes d'être cruelle comme ça. Mais tu devrais arrêter le combat, ça ne te réussit pas ! Tu sais te battre, très bien ! Mais ça ne t'apportera jamais rien ! Tu es une excellente musicienne, une excellente chanteuse. Tu pourrais accomplir de grandes choses dans ce domaine ! » Je n'aimais pas qu'elle me fasse la morale, mais encore moins quand elle se servait de mes propres arguments, de mes hobbies. Et ça, je n'appréciais vraiment, mais alors vraiment pas ! « Être chanteuse ? J'aime la musique, je vis en partie pour. Et après ? J'en ferais jamais mon avenir ! J'aime me battre, je veux me battre, et tu ne peux rien contre ça. » Bien sûr, elle pouvait faire quelque chose comme elle l'avait suggéré quelques minutes plus tôt : me couper des leçons de combat. Après tout, c'était elle qui me dépannait quand j'avais besoin d'argent. Bien que, si ce n'était que ça le problème, je travaillerai à côté pour avoir l'argent nécessaire... Je trouverai toujours une solution pour ma passion. Elle secouait négativement la tête, et je fronçais les sourcils. « Non, hors de question. » Oh la la... Non, je ne me sentais définitivement plus. Elle passait de l'autre côté du comptoir, et entreprenait de préparer à manger. Se calmer, il fallait que je me calme, vraiment... Sinon, j'allais exploser, tout allait dérailler et... Non, du calme. Mais... Elle n'avait pas le droit de m'interdire ! RIEN ! HORS DE QUESTION ! Elle n'avait tout simplement pas le droit de s'opposer à mes choix ! C'était... Incroyable, j'avais l'impression qu'en quelques secondes, j'allais décapsuler.
Et pas manqué... Ma langue se déliait, j'avais chaud, je brûlais et j'explosais. « Et qu'est-ce que tu vas faire hein ? Tu peux rien contre ça, rien du tout. » Courte pause, mon ton se voulait glacial, j'étais à la limite de lui cracher mes mots. Ce n'était décidément plus à moi de parler, mais à ce trop plein de rage. « Tu vas m'en empêcher comme tu auras empêché papa d'assouvir sa passion ? Sous prétexte que c'était trop dangereux ? »« Ne mêles pas ton père à ça ! » Emportée, je ne me sentais vraiment plus, presque à lui crier dessus... « SI ! Justement ! Tu ne me retiendras pas ! JAMAIS ! Il est hors de question que je pourrisse ici sous prétexte que tout est trop dangereux ! Je suis lui ! Je l'ai toujours été, et c'est pas toi qui va y changer quelque chose ! JAMAIS tu ne me tiendras ! JAMAIS ! Hors de question que j'attende ta bénédiction. Ne te mets jamais en travers de mon chemin, t'as compris ? » Elle plantait le couteau dans la planche à découper, et se redressait, prenant presque des airs supérieurs. Alors, qu'est-ce qu'elle pouvait y répondre ? J'étais à moitié sourde, ma vision devenait trouble et je bouillonnais intérieurement. « J'aurais dû le retenir, ton père. Tu vois où ça l'a mené. » Qu'elle parle de ma vie, d'accord, mais de mon père comme ça... Voler était sa passion, il en est mort. Et après ? Il fallait tourner la page, encore et encore. Je ne me sentais vraiment pas bien et... Trop tard, la flamme avait pris à mes pieds, et fonçait droit vers ma mère. Je serrais les dents, j'essayais de me contrôler, mais rien. Le feu dansait sur les murs, léchait les carreaux, alors que ma mère reculait. « ARRÊTES CA NEMESIS ! » Je perdais tout contrôle, mais qu'est-ce que j'en avais à faire, en fin de compte ? Je voulais vraiment lui faire peur qu'elle arrête, pour que plus jamais, elle ne m'empêche de réaliser mes rêves. « T’as rien compris, tu comprendras jamais rien. C’est ça la vie, c’est de prendre des risques, de jouer avec le feu, de se brûler, de tomber, de se relever. C’est tout ça qui fait une vie. Et moi, moi, je compte vivre, comme papa l’a fait, toujours à fond. »
Les flammes dévoraient la pièce, je ne contrôlais tout simplement plus rien. Et pourtant, je restais neutre, car je ne voulais pas qu’elle voit qu’intérieurement, j’étais juste totalement paniquée. Je ne savais plus quoi faire, je ne pouvais plus rien faire. J’avais peur, oui. Vraiment peur. Elle me prenait au ventre, et me rongeait. La cuisine était en feu, et il se propageait si facilement, grignotant tout sur son passage, que la maison serait engloutie d’ici quelques pauvres instants. Je ne voulais pas la blesser physiquement, mais une première poutre tomba, et les cendres suivirent. Quelques poussières tombèrent dans mes yeux, j’étais aveuglée. J’essayais de les essuyer, mais j’avais l’impression de faire empirer les choses. La sirène d’un camion de pompier se faisait entendre, ma mère s’apprêtait à sortir alors que moi, je restais bloquée à l’intérieur. « NEMESIS !!! NEMESIS !!! » Je ne pouvais tout simplement rien faire, la poutre nous séparait tel un mur de feu. Elle devait partir. Maintenant. « Sors maman ! SORS !!! » Elle ne voulait pas partir, quitte à se brûler, elle ne voulait pas m’abandonner. Et bon sang, que j’avais été cruelle avec elle, en sous entendant que c’était une femme lâche… Elle préférait assister à ma mort plutôt que de sauver sa vie. C’était courageux, vraiment. Mais extrêmement stupide aussi. Toute la maison était en feu désormais. « VA CHERCHER LES SECOURS !!! » La femme acquiesça, et sortit en toussotant. L’air devenait irrespirable, je me tenais au comptoir pour ne pas chuter. Je ne pouvais plus sortir, toutes les issues étaient condamnées. Je mettais un pied devant l’autre, et chutais une première fois. Je serrais les dents et me redressais. Entre ça, et ma côte qui me faisait affreusement ma, j’en avais plus pour bien longtemps. Je pouvais passer par-dessus la poutre, je le savais. Il suffisait que je me concentre pour faire diminuer les flammes. Plusieurs tentatives vaines, et enfin, je parvenais à un maigre résultat. J’y venais, au fur et à mesure, même si je toussais, mais si je n’arrivais plus à respirer. Enfin ! J’avais réussi, un fin portail commençait à s’ouvrir devant moi. Puis un craquement, quelque chose de lourd tombait sur mon dos. Je m’affalais immédiatement, je tentais de respirer, mais j’étais bloquée. Les flammes se rapprochais, c’était la fin. Vraiment, c’était ma fin.
PART IV : what doesn't kill you makes you stronger. Les paupières lourdes, tellement lourdes. Et pourtant, je m'obligeais à les ouvrir. Aïe, il y avait trop de lumière, beaucoup trop de lumière. Où étais-je ? Rien que cette forte odeur d'antiseptique m'indiquait que j'étais à l'hôpital. Tout était blanc, propre et désinfecté. C'était moche et triste, l'hosto. Je fronçais les sourcils, tout était vague ici. Je ne voyais que des taches de différentes couleurs qui dansaient devant mes yeux. J'avais le souffle court et pénible, je cherchais mon air, c'était encore dur. Je penchais un peu la tête, je voyais trouble et j'avais une migraine infernale. Un bip régulier me berçait, et je tentais quelque mouvement, avant de me remettre dans ma position initiale, gémissant de douleur. Mes côtes me faisaient affreusement mal... C'était terrible... Tout doucement, je portais une main à ma tête, un bandage entourait une bonne partie de mon crâne, laissant mes cheveux retomber en cascade autour. Des bruits de pas, et je tournais à nouveau la tête vers la personne qui arrivait, je n'y voyais pourtant pas mieux. « Ma... ma...man... » Ma voix était complètement rouillée, imperceptible. On ne pouvait presque pas l'entendre, c'était comme si je toussais à chaque syllabe. Mais heureusement, cela allait en s'améliorant, contrairement à mes yeux.
« Maman ? »« Phénix... » Première fois que j'entendais sa voix, et pour une fois, c'était mon vrai prénom. « Maman, est-ce que tu vas bien ? »« Oui... Je n'ai trois fois rien... » Un blanc, un vide. Le silence, et malgré tout, je pouvais l'entendre sangloter. Je m'inquiétais, pour la première fois, je m'inquiétais. « Maman ? » Mon rythme cardiaque s'accélérait, je tirais mon bras sans ménagement, m'arrachant certainement quelques pansements au passage. Elle était là, elle me tenait la main. Je refermais un peu les yeux, clignais plusieurs fois, mais rien n'y faisait : je voyais toujours aussi trouble. Des nouveaux bruits de pas, bien plus lourds cette fois-ci, et une tache blanche et imposante s'approchait, venant devant mon lit de blessée. Je tentais de lever la tête, mais cette migraine m'obligeait à rester collée à l'oreiller. « Elle s'est réveillée ? »« Tout... Juste. »« Oh, et comment vous sentez-vous ? »« Merveilleusement bien. » C'était ironique, encore une fois. J'aimais taquiner mon entourage. J'aimais vraiment embêter mon monde. Toujours est-il que l'inconnu sourit, reprenant chaleureusement. Je tentais un regard interrogateur, et il posa ses mains, s'appuyant sur le bord du lit. « Vous avez une sacrée chance. » Je fronçais un peu les sourcils. Et en quoi j'avais de la chance, d'être dans un hôpital ? Bon, stop la mauvaise humeur, je me reconcentrais doucement sur ses mots. « Votre maison a pris feu, une poutre vous est tombée dessus. Vous êtes restée inconsciente trois jours. Vous avez deux côtes cassées, quatre côtes fêlées et vous vous êtes très légèrement ouvert le crâne. » Woh. Tout ça, d'un coup... Je déglutissais. Voilà qui en expliquait une partie... Mes côtes, je comprenais enfin pourquoi je souffrais tant. Et ma tête, la migraine... Bon... J'avais une dernière question, mais l'homme parlait avec ma mère. « Monsieur ? »« Oui ? »« Et pour mes yeux ? » Un silence, un blanc. Non, il n'y avait rien de grave, du moins, je l'espérais au plus profond de moi. « Ce n'est rien, vous rouvrirez votre vue d'ici peu de temps, ce n'est qu'un traitement pour éliminer toutes les poussières. » J'esquissais un pauvre sourire, légèrement soulagée. Bon, si ce n'était que ça... Ma mère vint déposer un baiser sur mon front, je refermais les yeux. « Repose-toi. » Pas besoin de me le dire deux fois, j'avais tellement mal que je n'arrivais plus à dormir, mais cet état second dans lequel les médicaments me plongeaient avait un effet tout aussi apaisant...
PART V : make this go on forever. Non... Pas ça, pas encore ! Non... Par pitié, plus jamais ! Je me retrouvais comme le jour de l'incendie, derrière la poutre qui me séparait de ma mère. Sauf que cette fois-ci, c'était elle qui était du mauvais côté, et moi du bon. Et cette fois-ci, ce n'était pas ma mère, mais bel et bien mon père qui était prisonnier. Je voulais crier, hurler, lui dire de traverser. Pure folie, vu que la poutre avait créé un rideau de feu entre nous deux. Je passais ma main devant moi, respirant à fond, me concentrant pour calmer la danse des flammes, mais rien n'y faisait. Je ne pouvais pas apaiser ce feu, même pas créer une faille pour qu'il puisse s'y glisser. Il était pris au piège de l'autre côté. Et le pire dans tout ça ? C'était qu'il restait impassible ! A me regarder de ses grands yeux bleus sans même ciller... C'était moi, l'origine de ce feu, comme pour le jour de l'incendie. J'avais tellement peur... Je ne voulais pas l'abandonner, pas du tout ! J'hurlais, du moins, j'essayais puisque je n'avais pas de voix. Je voulais le prévenir que la poutre allait tomber, je le savais, je m'étais déjà retrouvée à sa place. Je criais à m'en briser les cordes vocales, mais aucun son ne sortait. Quelque chose me tombait sur la tête, noir.
Je me réveille en sursaut. Un cauchemar, encore un cauchemar. C'est brûlant, et ça fait mal. J'essaye de reprendre mon souffle, haletante, mais surtout trempée. Je porte une main à mon front, et la migraine me gagne, comme à chaque fois quand je me réveille de la sorte. Je me relaisse tomber sur le matelas, et regarde le plafond. Aucune poutre apparente, rien. Pas de feu. C'était pourtant si réel... C'était un cauchemar. Je me frotte les yeux, le temps d'étirer mes bras. Je fais encore attention, mes côtes me font encore un mal de chien quand je force trop dessus. « PHENIX ! Dépêche-toi, tu vas être en retard ! » Je fronce les sourcils, jette un coup d'oeil à mon réveil. Pas faux, j'ai cours, mais dans une heure seulement. Je me lève alors, et m’en vais me préparer. Première journée de cours à Euglur High, première rentrée dans ce pays. Et je soupire, je soupire oui.
Et pour la Fin
AZAZEL
Age : C'est top secret, si si. Où avez-vous connu le forum : On m'a kidnappé, lobotomisé, et je me suis réveillé ici. Code du règlement :Oki by Rian !
→ Statut : Célibataire et libre comme l'air, mais tu peux toujours essayer. → Parchemins : 44 → Où es-tu : Dans ton esprit. → Que fais-tu : Je joue avec tes souvenirs et ton avenir. → Mood : Joueuse. → Ancêtre : Je suis ton ancêtre, ton créateur. → Pouvoir : Celui de faire dire la vérité, de dire toujours la vérité, de vous faire trembler, de gâcher vos soirées, mais surtout de vous surveiller.
Sujet: Re: PHÉNIX △ she never gives up Ven 20 Avr - 17:26
FELICITATION
Bienvenue à Eulgur, Vous avez prouvé votre loyauté aux chevaliers de la table ronde. Mais il vous reste encore quelques petites étapes à franchir. Tout d'abord, recenser votre tête ensuite votre club et si vous êtes délégué, votre rôle. Et pour ceux ayant des affinités avec la nature, il faudra signaler vos pouvoirs. Et bien sûr, parce que vous n'êtes pas seul au monde, il faudra créer un topic pour vos relations et vos aventures. Et enfin, parce que vous ne logez sûrement pas dehors et qu'il vous faut de l'argent pour payer vos frais aussi pour vos métiers et votre logement. Et parce que votre ancêtre est peut-être connu, n'oubliez pas votre ascendance.